Nous savions que la Groupama-FDJ était venue avec une équipe solide, autour de deux sprinteurs, Arnaud Démare et Marc Sarreau. De notre côté, nous sous sommes tournés vers l'offensive. Nous avons fait une course de mouvements. Il y avait de quoi faire avec du vent, des petites bosses etc. Nous avions été chacun tour. Quentin Jauregui était à l’avant en début de course.

J'ai attaqué à 70 kilomètres de l'arrivée. Je me suis retrouvé seul une dizaine de kilomètres avec un gros vent, ce n'était pas évident de s'économiser en espérant un retour de quelques hommes en soutien tout en maintenant une avance suffisante sur le peloton. 

Dans un premier temps deux coureurs m'ont rejoins. Ensuite trois autres dont mon coéquipier Axel Domont et Anthony Turgis de Total à environ 40 kilomètres de l'arrivée. Dans le final ça s’est fait à la pédale. Toute l'échappée a bien collaboré puisque l'écart oscillait entre 45 secondes et 1'20''. Le peloton pouvait revenir rapidement si nous nous observions. Turgis a attaqué à trois kilomètres du but. Nous sommes deux a réussir a opérer la jonction. J'étais complètement oxydé. Mort. Ça faisait 40 bornes que j'avais les pattes terriblement dures et que je me battais. Je suis allé chercher cette troisième place au mental. Je n'ai pas de regrets à avoir, Turgis était très fort et moi aujourd'hui je n'étais pas bien alors 3ème c'est déjà très bien!