L'étape 2 est certainement la plus décisive pour le classement génaral avec son final très escarpé, on compte pas moins de 14 kilomètres d'ascension dans les 20 derniers kilomètres .

La journée a été longue et usante, avec 201 km et 4130 mètres de dénivelé. L'équipe Vital Concept a tenté de renverser le classement général en lançant les grandes manoeuvres de loin. Ils sont partis à trois (Arthur Vichot, Cyril Gautier et Pierre Rolland) accompagné d'Alexis Gougeard et Sep Vanmarcke le leader de la course qui s'est rapidement relevé. L'écart est monté à quatre minutes puis s'est stabilisé jusqu'à soixante kilomètres de l'arrivée avant que le rythme devienne très soutenu et que la sélection se fasse par l'arrière. À vingt kilomètres nous prenions un col de neuf kilomètres. J'ai accroché ma roue avant dans un dérailleur d'un mec plus lucide qui zigzaguait, j'ai dû la changer. Le dépannage neutre m'a dépanné mais mal. Ils m'ont mis la roue qui touche le patin même l'étrier ouvert. Je suis rentré sur le groupe, il ne restait plus qu'une quarantaine d'hommes dans ce peloton de tête puis j'ai vu que le pneu n'était pas gonflé il devait y avoir quatre bars au maximum du coup j'ai rechangé et là je me suis tapé toutes les cassures et barrages mais je suis quand même rentré après un très gros effort. Nous n'étions plus qu'une vingtaine en tête. Je marchais super fort mais avec tous ces efforts j'ai jeté l'éponge dans la montée finale longue de six kilomètres à trois kilomètres de la ligne. Sans ça je suis sûr que je pouvais jouer avec les hommes de tête. Ça fout les boules mais pas le choix que d'accepter, le cyclisme est un aussi un sport mécanique. Ils se sont disputés la victoire à neuf coureurs, Ciccone l'emporte et devient leader au général, Bardet termine 3ème et Vuillermoz 5ème. Ils sont tous  les deux dans le temps du leader au général. Tout va se jouer demain dans le Mont Faron. 

 

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